
Ils étaient cinq candidats à convoiter la présidence de la Banque Africaine de Développement (BAD). Il s’agit de M. Amadou Hott (Sénégal), du Dr Samuel Munzele Maimbo (Zambie), du Dr Sidi Ould Tah (Mauritanie), de M. Abbas Mahamat Tolli (Tchad) et de Mme Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud).
Ainsi, les 81 pays actionnaires de la Banque africaine de développement (BAD) s’étaient réunis ce 29 mai à Abidjan pour désigner le futur président de l’institution. Une élection qui intervient dans un contexte géopolitique tendu, alors que la BAD fait face à des défis multiples dont le « ralentissement économique, les pressions sur le capital, et les attentes accrues des pays membres« .
Et à l’issue du vote, le successeur du Nigérian Akinwumi Adesina, qui devra impulser une nouvelle dynamique entre réformes internes et ambitions panafricaines, est connu. Il s’agit de Sidi Ould Tah. Le Mauritanien est désormais le nouveau président de la BAD avec un large soutien africain, à l’issue du troisième tour de scrutin.
Sa victoire, marquée par un score écrasant (70% des voix), consacre une dynamique déjà amorcée lors du second tour, où il avait consolidé une large coalition autour de sa candidature. Candidat du consensus africain, soulignent nos confrères de « Financialafrik », Sidi Ould Tah a bénéficié d’un soutien sans faille des pays régionaux, illustrant une volonté claire du continent de reprendre la main sur la gouvernance de l’institution panafricaine. Son adversaire principal, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, pourtant en tête au premier tour grâce aux voix des actionnaires non régionaux, n’a pas réussi à inverser la tendance.