
Au XXIᵉ siècle, la responsabilité ne se limite plus au respect mécanique des règles. Elle se mesure à la capacité d’ouvrir des voies nouvelles et d’anticiper ce qui servira réellement le bien commun. Car même lorsqu’on respecte la loi, on peut nuire au collectif.
Il existe des pratiques que la loi autorise encore, mais que la responsabilité devrait pousser à abandonner, tout en œuvrant à les réformer. Par exemple, la loi permet l’utilisation des fonds politiques ou des fonds communs. La responsabilité, elle, commanderait de ne pas les utiliser à des fins personnelles, et de les réorienter vers des usages réellement utiles au peuple.
Les leaders du XXIᵉ siècle ont trois obligations indissociables :
Ne jamais violer la loi – pas d’exceptions, pas de zones grises.
Accepter la transparence totale – se soumettre à une surveillance en temps réel, rendre compte de chaque acte, refuser l’opacité.
Aller au-delà de la loi – anticiper l’avenir, agir pour le bien collectif même lorsque les règles actuelles autorisent des pratiques contraires à l’intérêt général.
La vraie responsabilité politique ne consiste plus seulement à « respecter les règles », mais à bâtir un horizon plus juste que la loi elle-même.
La loi dit ce qu’on peut faire, la conscience dit ce qu’on doit faire.
* Par Ameth DIALLO
Coordinateur national de Gox Yu Bees